Les trois et quatre juillet je suis allé dans le Bade-Wurtemberg grâce au International Office de l’Université. Le prix déjà était très attractif; 20€, bus chambre dans une auberge de jeunesse, et petit déjeuner compris. Ces jours furent par contre pour moi, des enfers météorologiques, avec une moyenne de 36°C dans les deux villes, et de 24°C au plus profond de la nuit.
Nous commençâmes par Karlsruhe, après un gros 4h de routes, nous voici arrivé en ville. Dans le bus, nous avons reçu une carte, ainsi qu’une récapitulatif historique de la ville. Le plan est vraiment intéressant, la cité est semi-circulaire, en son centre, se trouve un château, duquel partent des avenues, qui se trouvent coupées plus loin par une, puis une seconde large avenue rectiligne. Le genre de plan qui promettait une ville majestueuse, imaginant déjà de superbes hôtels particuliers parcourant les avenues, et rivalisant de beauté. Il faut noter que de l’autre côté du château, là où le demi-cercle prend fin, s’étend une grande forêt, qui ajoute de la verdure à la cité.
Finalement, j’aurais du mal à avoir un avis objectif de ma visite de Karlsruhe, vu ce à quoi je m’attendais. Je fais abstraction des immenses chantiers qui recouvrent une partie de la ville d’un voile de poussières. De plus, je ne parvenait pas à supporter la chaleur, donc en me déplaçant, je ne cherchait rien d’autre que des coins d’ombre, trouvant par exemple que le meilleur endroit pour supporter ce temps était une église. Bizarrement, la température devait être équivalente à celle d’Algérie, et là bas, je supportais assez bien la chaleur intense du soleil.
Bref, hormis les travaux et le soleil, les avenues sont cernées par des immeubles de styles assez différents, et surtout différents de ce à quoi je pouvais escompter de cette ville qu’on me décrivait comme magnifique. Ce n’est pas autant qu’elle soit moche, au contraire, mais pas autant que prévu. Le centre-ville est différent, il y a plus de vieux bâtiments, des églises, une partie de la fac, de l’administration, pas mal de boutiques et de cafés qui étaient déjà plein en ce début d’après-midi brûlant.
Le château aussi était magnifique, à côté de son aile gauche, se situe le fameux « BVG; Bundesverfassungsgericht », soit la cour constitutionnelle fédérale. Sur internet j’avais vu deux oeuvres modernes, sans savoir qu’elles se trouvaient à Karlsruhe, il s’agissait d’un pick up garé contre et sur le mur d’un édifice, et une maison flottante. C’était aussi sympa à voir.
Après ce tour du centre-ville sous la chaleur écrasante, nous avons poursuivi notre tour en bus, et avons pris de la hauteur, pour avoir une magnifique vue sur la ville. La ville s’étendait devant nous, au loin des champs, mais surtout de forêts, au milieu se trouvait une usine, avec une cheminée immensément haute, ou plus loin, des barres d’immeubles.
Le lendemain matin nous sommes allé à Heidelberg, située à une petite heure de Karlsruhe. La vieille ville s’est établie le long du Neckar, dominée de part et d’autre de la rivière par des monts boisés. La vieille ville est également surmontée par son château, en ruines depuis des siècles, et laissé en l’état, ce qui donne un air poétique à la cité.
Donc ce jour-là, il faisait encore plus chaud qu’à karlsruhe, et je cherchais toujours les coins à l’ombre, c’était plus simple que le centre regorgeait de ruelles étroites, cernées de jolies bâtisses. Comme la veille, le meilleur moyen d’échapper était de s’abriter dans une église! Mais ça valait vraiment le coup de visiter cette ville malgré la chaleur. Depuis le château, nous avions une vue à couper le souffle, on pouvait admirer toute la ville, et voir des forêts au loin, et encore des immenses cheminées d’usine. Pour monter au château en ruines, nous montâmes une longue rue bordées de grandes et vieilles maisons.
Le château surplombe la cité, est après avoir été détruit lors d’une guerre, je ne sais plus laquelle, mais en tout cas détruite par l’armée française; je crois. Bref, le château avait du être magnifique! Et les ruines sont tout aussi charmantes, on essaye d’imaginer ce à quoi le château pu ressembler autrefois, pendant que l’on se prélasse au soleil, ou bien que l’on marche dans le grand parc entourant la demeure. L’ambiance qui se dégage de la ville me plaisait énormément, c’était calme, les gens arpentaient les rues et visitaient les diverses boutiques, à midi on entendait les cloches d’une des églises de la vieille ville retentir. Les rues étaient pour la plupart pavées, et presque tout le quartier était piéton. Autour d’une église, sur une place, se trouvaient divers marchands de souvenirs, je voulait tout acheter! J’adore ces petits objets qui coûtent cher et qui servent à rien, mais qu’on trouve sympa d’acheter.